la haut

Si Granits rugeux dorés de fauves Et brûlures Longs appuis d'un abandon Risquer le vide Et se risquer A tenir

L'M Le pas résonne en creux Vrille soudain le vide Le poing recroquevillé S'use, rotule d'une fissure L'ombre glaciale ou la roche chaude Le granit perce la peau Offre au vertige L'envie De nouveau La pointe du pied Appuie le grain Sans peser

Une entraille du temps Dans l'implosion du vide Le gouffre sur la peau S'engouffre en sifflement Le cri qui s'étire De pics en Aiguilles L'angoisse étouffe Exulte et jouit De sa fulgurance Quand le poids secoué Suffoque L'entraille refermée La corde tendue...

Face Nord solide craquant dans l'effroi Séracs et crevasses sillonnent de veines L'attitude seraine Altitude Je n'ai que ce geste de gravir Déraisonné Ce pays que je n'embrasse pas Trop vaste Longtemps avant l'aube La pente claire - raidie Peur et joie...

S'agripper Se serrer Trouver au paysage Le poids de ses blessures